Robotique industrielle, cobotique, robotique collaborative… Quelles sont les différences entre les cobots et les robots ?
Le secteur industriel a connu une transformation rapide ces dernières années avec l’adoption croissante de la robotique.
Les robots industriels ont été utilisés depuis des décennies pour exécuter des tâches répétitives et dangereuses pour les travailleurs humains. Depuis les années 2000, une nouvelle catégorie de robots a émergé : les cobots.
Alors, quelle est la différence entre un robot et un cobot ? Quelles sont leurs forces et leurs avantages respectifs ?
Pour aller plus loin sur les avantages de la robotique, c’est par ici !
Différences entre les robots et les cobots
La principale différence entre les robots et les cobots est leur capacité à travailler aux côtés des travailleurs humains. Les robots industriels traditionnels sont généralement isolés dans des cages de sécurité et ne sont pas conçus pour interagir avec les humains.
Les cobots, quant à eux, sont conçus pour travailler en collaboration avec les travailleurs humains, partageant l’espace de travail avec eux et leur offrant une assistance.
Nota : si l’argument marketing en faveur de la cobotique était vrai en 2000, grâce aux capacités pour les cobots d’être au plus près des opérateurs, les évolutions technologiques liées à la robotique (barrières immatérielles, arrêt de sécurité sous tension, housse tactile) permettent désormais aux opérateurs de travailler dans l’espace du robot de façon sécurisée.
La robotique collaborative, c’est aussi une question d’intégration bien menée !
Un autre point de différence important : la complexité de la programmation. Les robots industriels traditionnels sont complexes à programmer, nécessitant une expertise technique importante. Les cobots, en revanche, sont conçus pour être programmables par les travailleurs de l’usine eux-mêmes, sans avoir besoin de compétences de programmation avancées. Si le cobot est intégré dans une machine spéciale, laisser la programmation à l’intégrateur est presque incontournable.
La taille et la force des robots et cobots sont également un vrai point de différence. Là où le cobot a plutôt vocation à manipuler, sa conception est moins robuste qu’un robot. Le cobot est usuellement plus petit que son ancêtre et dispose d’une force bien moindre.
Les robots ont une force et une robustesse bien plus importante. Ils se déclinent dans des tailles plus conséquentes, facilitant les opérations d’assemblage et de manipulation de produits lourds.
Forces et faiblesses des robots et cobots
De façon assez logique en prenant en compte ces informations, on peut aisément observer les forces et faiblesses de l’un et l’autre.
Forces des robots industriels :
- Efficacité et réduction des coûts : les robots industriels sont très efficaces pour effectuer des tâches répétitives et de haute précision à des vitesses élevées, ce qui peut réduire les temps de production et augmenter l’efficacité globale de l’entreprise.
- Capacité de charge : les robots industriels peuvent être conçus pour manipuler des charges lourdes, ce qui peut être utile pour des tâches telles que l’assemblage ou la manutention de matériaux lourds.
- Collaboration : les progrès technologiques réalisés grâce à la programmation et l’intégration d’équipements spécifiques autorise désormais la robotique collaborative avec des robots
- Ergonomie : en affranchissant les opérateurs des tâches répétitives ou demandant de la force, on leur permet de se focaliser sur des tâches à plus forte valeur ajoutée tout en évitant les TMS.
Faiblesses des robots industriels :
- Manque de flexibilité : les robots industriels sont conçus pour effectuer une tâche spécifique et sont moins adaptables aux changements dans le processus de production. Cela signifie qu’ils peuvent être moins utiles pour des tâches variées.
- Sécurité : les robots industriels traditionnels nécessitent souvent des cages de sécurité ou une enceinte pour protéger les travailleurs humains de tout danger. Cela signifie qu’ils demandent plus de programmation, de matériel de sécurité et une prise en compte des risques lors de la réalisation de l’équipement et de l’analyse de risques.
Forces des cobots :
- Flexibilité : les cobots sont conçus pour être facilement programmables pour différentes tâches et peuvent travailler avec une variété d’outils et d’équipements. Cela signifie qu’ils sont plus adaptables aux changements dans le processus de production et peuvent être plus utiles pour des tâches complexes et variées ou pour des séries courtes.
- Collaboration : les cobots peuvent travailler en collaboration avec les travailleurs humains, partageant l’espace de travail avec eux et leur offrant une assistance. Cela peut améliorer la productivité et la sécurité, en permettant aux travailleurs humains et aux cobots de travailler ensemble de manière harmonieuse.
- Sécurité : les cobots sont conçus pour être sûrs et fiables, avec des capteurs et des dispositifs de sécurité qui leur permettent de travailler en toute sécurité aux côtés des travailleurs humains.
Faiblesses des cobots :
- Capacité de charge : les cobots sont conçus pour manipuler des charges plus légères que les robots industriels, ce qui peut limiter leur utilité pour des tâches qui nécessitent des ports de charges importantes. Les dernières générations acceptent des charges de l’ordre de 20-30 kilos.
- Cadence : par sécurité pour les opérateurs travaillant dans l’espace du cobot, la vitesse de travail des cobots est normée 250 mm par seconde. Pour des applications demandant plus de cadence, le cobot peut être boosté mais n’est pas favori.
Pour conclure
La robotique collaborative n’est plus le monopole des fabricants de cobot grâce aux progrès technologiques réalisés ces dernières années.
Les robots industriels et les cobots ont chacun leurs forces et leurs faiblesses. Les robots industriels sont très efficaces pour les tâches répétitives et de haute précision à grande échelle, tandis que les cobots offrent une flexibilité et une collaboration intéressantes avec les travailleurs humains pour des tâches plus variées.
Le choix entre les deux dépendra des besoins spécifiques de l’entreprise, de ses objectifs de productivité et surtout, de l’application finale.